Il y a maintenant un peu plus d’un an, je me retrouvais seul avec un petit être de trois mois sous ma responsabilité. En effet, c’était l’heure pour ma compagne de reprendre le travail et pour moi de faire ce à quoi je m’étais depuis longtemps destiné : devenir père au foyer.
Aujourd’hui, alors qu’un an nous sépare de ce moment riche en émotion pour moi, je m’aperçois rétrospectivement que peu de choses se déroulèrent comme je l’avais imaginé. Certes, je suis bien devenu la ménagère de moins de 50 ans dans l’acception TF1 du terme, mais pour le reste c’est assez loin de à quoi je m’étais préparé. Ce ne fut ni pire, ni mieux, c’était tout simplement différent…
Du coup, témoigner ici de cette année en tant que papa au foyer, ne me semble pas inintéressant notamment pour les hommes qui seraient tentés par l’aventure. Et là, je ne sais pas pourquoi j’ai à l’esprit l’image du bon vieux Gandalf signifiant un « Fuyez pauvres fous! » à ses camarades avant de disparaître dans le néant. C’est, sans doute, parce qu’un mini Balrog tire sur ma chaussette au moment même où j’écris ces lignes. Mais plus sûrement parce que le mot aventure n’est pas totalement hors propos. En effet, l’imprévu fut logiquement au rendez-vous de ce tout début d’histoire entre ma fille et moi. Retour sur mon parcours et sur mon expérience de père au foyer…
Table des matières
Comment devenir père au foyer ? D’abord par choix…
C’est à la fois la question que je ne me suis jamais posée et celle qui a finalement émergé après quelques jours en tant que papa au foyer. Je m’explique ! J’ai toujours voulu être un père au foyer. Cependant une fois immergé au cœur de la réalité d’un parent au foyer, des interrogations -somme toute- naturelles se sont imposées à moi.
Père au foyer : Mon choix de vie
Dès mes premières années de fac, je savais déjà que je voulais devenir père au foyer. A l’époque, au vu des réactions lorsque je l’évoquais, il faut croire que c’était assez peu commun et peu compris. Mon look de l’époque n’aidait sans doute pas non plus. Rien ne semblait me prédisposer à faire ce choix : aucun modèle de parent au foyer et ni frères ni sœurs. Pourtant, ce choix était presque de l’ordre du viscéral. D’ailleurs il est bien plus viscéral que revendicatif. Je ne revendique rien du tout sauf peut-être le droit de faire ce pour quoi je me sens fait.
Toutefois, encore fallait-il trouver quelqu’un qui comprenne mon besoin pour se mettre en couple. Ce n’est pas ce qui est le plus difficile….Enfin dans un premier temps… En effet, après un certain temps en duo, et lorsque les « grandes questions de couple » commencent à être évoquées, mon envie d’être père au foyer n’était plus totalement assumés par la demoiselle. Ce qu’elles prenaient pour une boutade était, en fait, bien une réalité…et ce choix posait finalement problème. Et puis, il y a une dizaine d’années, je suis tombé sur ma tendre et chère qui m’a pris comme j’étais…futur papa au foyer compris.
Après la naissance de notre fille, mes débuts de papa au foyer ne débutèrent pas avec un congé parental. D’ailleurs congé parental, il n’y eut pas pour moi. En effet, j’avais fait en sorte que ma vie, notamment professionnelle, colle parfaitement à ma nouvelle vie de père au foyer.
Un père au foyer qui…travaille à domicile
Très tôt dans ma vie, je me suis distancié d’une carrière professionnelle. J’ai un rapport très singulier au monde du travail. Mes choix en la matière ont toujours été dictés par un besoin d’indépendance notamment dans la prise de décision. De plus, mon bonheur et mon bien-être ont toujours primé sur une quelconque rémunération. Ces notions ont été les fils conducteurs de l’ensemble de mon parcours pro. Les seuls d’ailleurs, tant mon parcours est plutôt atypique et varié.
Une décision et une préparation de longue date
Ainsi, quand nous avons pris la décision d’avoir un enfant, je n’ai eu aucune réticence à adapter mon univers professionnel à notre projet. Je me suis lancé dans un nouveau métier qui était compatible avec la sédentarité. Ce n’était pas, non plus, un total saut dans l’inconnu puisque j’avais déjà eu une autre activité pro à domicile par le passé. J’ai lancé mon auto entreprise à peu près un an avant la naissance de ma fille. Je n’ai donc absolument rien mis entre parenthèses. Ainsi je suis devenu un papa au foyer qui travaillait déjà à la maison. C’est un peu comme pour ce blog, je ne me considère pas comme un papa blogueur. Je suis plus un blogueur devenu papa.
Un choix pour mettre du beurre dans les épinards et dans le babycook
Ce travail est une façon de faire rentrer un peu d’argent au sein du foyer tout en me permettant de me changer les idées. Pour faire bref, c’est un complément de revenus qui me permet d’avoir une fenêtre sur l’extérieur, et de ne pas être assujetti à un seul univers. Au quotidien, et dans les faits, c’est toujours le travail qui s’adapte au rythme de ma petite bestiole. Ce joyeux mélange m’a permis de devenir enfin un homme multitâche et d’être bien plus organisé que par le passé. Toutefois cela n’empêche pas les « journées impasses » lorsque ma fille a décidé que son papa n’était rien qu’à elle ou que les dents font leurs apparitions.
A quoi ressemble mon quotidien de papa au foyer ?
6h40: J’entends des grognements venant de la chambre voisine…La bête commence à se réveiller…Garder les yeux fermés ne changera rien…Mais cela se tente encore…6h42: La même bête exprime son mécontentement….6h43 : le chat entre dans la danse et se met à miauler. 6h45: Réflexion matinale: « l’inventeur du radio réveil n’avait certainement pas d’enfant !Il n’en aurait pas su quoi en foutre ». Bon bref! Je ne vais pas vous fournir mon emploi du temps complet. il me semble plus intéressant de thématiser mon quotidien de père au foyer.
Le papa et les soins de l’enfant
J’avais envie de débuter par cela tant durant cette première année, ce fut une grande part de mon quotidien.Sachant en plus qu’avant ma fille, je n’avais jamais eu de bébé dans les bras plus de dix secondes. Alors vous comprenez aisément que ma première année à m’occuper de ma fille fut jalonnée de sacrées découvertes.
En premier lieu, J’ai donc découvert l’art ancestral du changement de couches. Mes premières œuvres étaient parfois un peu foireuses et ne passait pas le test d’étanchéité. Par la suite, avec le temps, je me suis lancé des petits défis chronométrés, un peu comme un arrêt aux stands d’une F1. J’ai également, par expérience, appris qu’à la sortie des siestes, une petite balade dans les bras de papa n’était pas de trop. Elle permettait surtout à ce dernier de ne pas se faire arroser lors du changement de couche. C’est d’ailleurs le cœur serré, que je vous avoue ne pas avoir eu l’honneur de recevoir – comme ma tendre et chère – un magnifique jet de caca. La chanceuse…
Ainsi, changer les couches, tout comme donner le biberon, ou encore endormir la bête rythmèrent mes premiers pas de père au foyer. Ce fut, à mes yeux, une grande responsabilité et cela m’a causé quelques épisode de stress. Cependant petit à petit en passant mes journées avec elle, j’ai mieux compris sa communication et ses attentes. Par exemple, Agueugnegneu signifie « peux-tu me filer à boire j’ai soif ». Quand on y pense, le langage bébé c’est parfois assez proche du mec bourré comme langue. Je ne ressens pas ces tâches comme une corvée (peut-être pas encore), mais comme une chance de passer des moments avec ce petit bébé. Bon, ne nous mentons pas non plus, je ne vais pas à chaque fois changer la couche de la miss en lui chantant Hakuna Matata avec Timon et Pumbaa.
La peur de devenir un père trop protecteur avec ma fille?
Depuis la naissance de ma fille je n’ai pas passé une journée sans elle. J’ai ainsi noué une relation forte avec elle. Aujourd’hui notre fille n’a pas encore vécu l’expérience de la crèche, ni dormi une nuit sans nous. Papa -et aussi maman- ont un peu de mal à lâcher leur progéniture. Honnêtement, pour sa socialisation, elle devait débuter en halte garderie au moment du début du Covid. Bon du coup, c’est reporté…Et pour l’après, je pense que des personnes auront plus besoin d’une place en crèche et/ou en garderie qu’un …papa au foyer. Bref, je pense qu’il y a du fusionnel à l’œuvre…
Au quotidien, cela se refléta, au début, par une petite fille cherchant très souvent de la réassurance dans le regard de son père. Ensuite ce fut par un besoin de chercher, de façon très très régulières, à coller son papa. De mon côté, je sais que je suis un peu trop derrière elle lorsqu’elle commence à faire des « acrobaties ». Je sais que je dis trop souvent « non », « attention » ou encore « doucement ». Et j’ai clairement eu un peu de mal à passer le cap des premières chutes. Bon aujourd’hui je relativise plus et et je vis moins dans la peur qu’elle ne se fasse mal.
Mais ce côté un peu trop protecteur va loin chez moi. Avec ma moitié, lorsque que nous nous projetons un peu dans le futur, ma compagne l’imagine déjà jeune fille au pair dans un pays étranger. Je fais semblant d’acquiescer mais ce qu’elle ne sait pas c’est que moi je comprends l’expression comme « jeune fille au père ». Un concept assez proche, c’est la même chose qu’une jeune fille au pair sauf qu’on doit aussi héberger le père de la dite de la jeune fille : idéal pour les papas comme moi !
Nos rendez-vous chez le pédiatre
Ce ne fut pas et ce n’est toujours pas une simple formalité. Mes rapports avec lui, furent dans un premier temps assez tendus. Aujourd’hui cela se passe très bien donc j’en parle avec d’autant plus de facilité.
Des débuts difficiles avec mon statut de père au foyer
Lors de nos premières rencontres, j’avais l’impression que soit il me prenait pour un demeuré, soit il avait un problème avec mon statut de père au foyer. En matière de conseils, il me disait des trucs du genre : « il faut changer plusieurs fois votre fille par jour » ou encore « il faut l’emmener en promenade et ne pas rester qu’à la maison ». C’était très vexant et surtout très disqualifiant pour un parent au foyer.
Ensuite, ma fille pleurait et faisait de grosses crises de larmes à chacune de nos visites chez lui. C’était, selon lui, un souci de distanciation et de détachement qui n’était pas fait entre ma fille et moi. Le seul défaut à sa théorie -qui dans un premier temps semblait vraisemblable- était que très rapidement ma bestiole ne faisait ces crises qu’en sa présence. Pourtant, il n’en démordait pas et semblait sous-entendre que « Ouais bon, vous me dites qu’elle ne fait cela qu’avec moi mais bon… cela doit bien arriver ailleurs ». Bah non ! Du coup une « bonne discussion » eut lieu.
Je ne suis ni un incapable, ni un Desperate Houseman
Notre franche discussion fut pleine d’enseignements. En effet, je découvris que j’étais son premier papa au foyer. D’autres papas venaient –bien entendu- en consultation avec leur enfant, mais aucun n’avait ce statut de papa au foyer. Du coup, ce pédiatre n’avait pas toutes les clefs pour comprendre et créer un rapport « normal » entre lui et le parent. D’ailleurs, aujourd’hui, il se nourrit de mon expérience et me pose encore beaucoup de questions à chaque visite. Mon expérience sera réutilisée pour ses prochains papas au foyer.
Bon, ma fille pleure toujours toutes les larmes de son corps lorsqu’on s’approche de sa table d’examen, mais maintenant c’est plutôt une source de sourires et que de conflit. Du coup, j’ai envie de vous dire de ne pas vous laisser impressionner par les médecins. Bien entendu, il faut les écouter, cependant, le statut de père au foyer est tout récent, et ils doivent, en parti, réadapter leurs savoirs à ce nouveau type de situation.
Mon quotidien avec un bébé très tonique
Nous avons une petite fille qualifiée de tonique. Mais qu’est-ce qu’un bébé tonique ? Ce n’est qu’un mot, une expression! Mais c’est aussi une réalité. En résumé, cela signifie que notre petite bestiole d’amour remue beaucoup. Après quelques recherches, j’ai vu que les caractéristiques de la tonicité données par notre pédiatre correspondaient à ce que d’autres appellent BABI : c’est-à-dire Bébé Aux Besoins Intenses.
Dans les faits, cela donne une petite fille pleine d’énergie avec des traits de caractère bien particuliers. Par exemple elle réclame mes bras, mais en même temps, elle veut déjà faire autre chose ou alors tourneboule sur mon moi lorsque je suis dans le canapé. Son activité motrice est presque permanente : elle bouge, explore, bouge encore et encore. Et ceci non stop! Le besoin de contact physique est également très fort chez elle. Par exemple, elle joue mais, très souvent, c’est dans mes jambes ou carrément sur moi. Dans le même temps, c’est une petite fille qui est véritablement avide de découvertes et d’expériences. Mais du coup, elle est assez exigeante et et elle se frustre très vite si elle n’arrive pas à faire quelque chose. Enfin, c’est une petite fille qui dort peu la nuit et qui fait de trop courtes siestes.
Alors, bien sûr, avec notre petit bulldozer, je navigue toujours un peu entre grosse joie et belle fatigue. Et la culpabilité n’est pas très loin quand j’ai l’impression de ne pas être capable de répondre à ses demandes. A titre d’exemple, la période du quatre pattes et celle de la station debout ont été particulièrement sportives !
Une remise en question sur mes propres attentes
Si l’on devait faire une caricature de moi, je pense qu’on dirait qu’il y a deux choses que j’aime par-dessus tout : dormir et manger ! Ce ne sont pas mes uniques activités mais elles ont –certes- une place importante pour moi. J’avais hâte de pouvoir faire manger ma fille et lui faire faire sa petite routine de dodo. Mais hélas, c’est dans ces deux activités que notre petit monstre éprouve quelques difficultés. Du coup, depuis un moment, je suis en pleine réflexion là-dessus. Et je pense que j’ai sans doute projeté un peu trop ces attentes sur ma fille. J’ai, aujourd’hui, l’impression que je dois inconsciemment mettre trop de pression sur ce petit être qui n’a absolument rien demandé.
Ces deux premiers petits tracas sont, pour moi, de véritables avertissements pour ne pas reproduire plus tard le même type de comportement dans ses études, sport ou autres hobbies! J’ai beau dire depuis sa naissance qu’elle fera ce qu’elle voudra dans la vie, je vois que le piège est plus insidieux que je ne l’aurais cru…
Comment être père au foyer vis-à-vis des autres et des clichés?
Je suis quelqu’un d’assez insensible aux jugements des autres. Mais ce n’est pas parce que ce qui se dit sur moi m’est indifférent que j’en suis sourd ou aveugle.
Que faire des conseils de la famille, des amis ou issus de livres ?
Je ne remets absolument pas en cause leurs intérêts. J’ai, moi-même, recours à ces derniers. Cependant ce ne sont en rien des « modes d’emploi ». J’estime qu’il n’y a pas de cours pour devenir père ou père au foyer, ni de livres qui préparent à ces rôles. A mon sens, il n’y a que l’expérience qui est formatrice en ce domaine. Et encore, comme j’imagine que chaque enfant est unique en son genre,vingt fois sur le métier on doit surement remettre son ouvrage. Personnellement, je fonctionne à l’écoute de ma fille et à l’intuition. Bien entendu il m’arrive de me planter mais je pense pas plus que d’autres parents. Ils ne sont pas parfaits et moi non plus. Dans ces cas là, j’utilise la bonne vieille auto dérision et hop on tente autre chose.
J’écoute et j’applique qu’en cas de pépin
En cas d’impasse ou de grosses difficultés, c’est là que je m’appuie sur les conseils des autres. J’écoute la famille en premier lieu. Les amis, eux aussi parents, sont aussi très utiles dans ce type de situations. Cependant, il faut, avant toute discussion, veiller à ce qu’ils aient les même « valeurs éducatives » et dans une situation similaire à la votre. Cela évitera de faire naître quelques tensions. Enfin, en dernier lieu, je pars à l’aventure sur internet, tout en évitant scrupuleusement les réseaux sociaux.
De plus, lire et entendre tout et son contraire sur l’éducation et sur comment prendre soin de son bébé est à mon sens plus anxiogène que rassurant. Alors je m’en tiens à mon intuition et ce, même si parfois j’ai –comme les autres parents- l’impression qu’ils ont du bien se marrer à la maternité en oubliant volontairement de nous filer un foutu mode d’emploi.
Devenir père au foyer face aux clichés
Tout d’abord, il me faut reconnaître que je suis surpris car il y a globalement plus de bienveillance que je ne me l’imaginais. Cependant cette bienveillance ne signifie pas que des clichés sont, néanmoins toujours à l’œuvre. Devenir père au foyer, c’est aussi se retrouver confrontés aux stéréotypes générés par la société.
Oh le pauvre Desperate Houseman…Euh Non, pas du tout!!
En premier lieu, il y a ceux qui s’imaginent que pour devenir père au foyer je sacrifie quelque chose. Perte de virilité, d’indépendance, ou autre carrière professionnelle. En fait, je m’amuse beaucoup de les voir vouloir appliquer sur moi leurs propres schémas. Cela en dit beaucoup plus sur eux que sur moi. Au quotidien, et au vu des réactions, je ne peux pas nier que mon choix est une transgression des normes dominantes de genre.
Les réactions des hommes face à un père au foyer
Chez les hommes c’est assez simple, les plus jeunes ne perçoivent pas les enjeux et le quotidien qui est le mien. Ils me demandent sincèrement « Mais qu’est-ce que tu fais de tes journées? » ou des « C’est sympa tu as du temps pour toi » « tu as de la chance, tu te fais entretenir ». Toutes les « occupations » et « tâches » liées au statut de parent au foyer ne sont absolument pas vues comme un travail chronophage. Concernant les hommes plus âgés et/ou ayant des enfants c’est un peu plus nuancé. Cela va de « je ne pourrais jamais faire ce que tu fais » à « tu as de la chance ! Si j’avais pu faire comme toi à l’époque ». Enfin, la question qui m’énerve le plus chez les hommes c’est le « Mais comment tu fais ? ». Question qui, à coup sûr, ils n’ont sûrement jamais posée à une femme au foyer.
Les réactions dites « traditionnelles » des femmes vis à vis de mon rôle de papa au foyer
Chez les femmes, j’ai été surpris par la présence de deux comportements totalement opposés, mais surtout de leur part importante au sein de la gente féminine. Tout d’abord, il n’est pas rare d’être « railler » par des femmes quand –par exemple- on galère avec sa fille qui a décidé de retirer ses chaussures toutes les 20 secondes dans un magasin juste parce que c’est drôle. «Ah ah ah ! Pauvre papa qui n’a pas l’habitude ».
Autre exemple cette fois au rayon bébé lorsque je cherche quelle nouveautés sont présentes dans le rayon bébé. Je prends mon temps je regarde tout. Et là cela ne manque jamais, j’ai toujours droit à des femmes s’amusant de voir encore un papa perdu envoyé par sa femme. Pourtant j’ai exactement la même tête quand je cherche une nouvelle saveur de chips dans le rayon apéro mais là j’ai droit à beaucoup moins de remarques. Et oui ! J’ai une passion pour tout emballage où il est inscrit « nouveau ».
Les bienveillantes et les militantes face à mon choix de devenir père au foyer
De l’autre côté du spectre, je reçois des marques de sympathie, même dans la rue où l’on va m’arrêter. Certaines femmes trouvent mon choix de venir père au foyer extraordinaire. « Un papa qui s’occupe de son enfant, cela fait plaisir de voir que les mentalités changent. Une sorte d’acte militant pour la parité homme femme !
Il n’en est pourtant rien ! Je ne fais que ce que j’ai toujours voulu faire, très loin du militantisme. Bon, si cela aide à changer les mentalités tant mieux! Mais clairement, Je ne me considère pas du tout comme un superpapa. Je ne fais que ce que de nombreuses femmes font et ont fait avant moi : S’occuper de leur enfant. Parfois même avec plus d’enfants et moins de commodités. J’ai les mêmes petites galères du quotidien qu’une maman au foyer. Je ne suis ni un héros ni une bonbonne, je suis un parent au foyer comme il y en a tant, sans fierté particulière.
Mes trois petits conseils si vous envisagez de devenir père au foyer
Pour du long terme, que cela soit un vrai choix de devenir père au foyer
Je ne pense pas qu’on devienne parent au foyer épanoui par défaut. Etre parent au foyer, c’est faire le choix d’avoir une vie consacrée à son enfant et sa famille. C’est essentiel de le rappeler et de prendre conscience de ce que cela signifie au quotidien. Cela se réfléchit longuement et en couple. Il est même préférable de prévoir une porte de sortie si besoin. Il n’y a que l’expérience qui vous dira si vous avez fait le bon choix.
Avoir bien conscience du nombre d’heures consacrées aux tâches de parent au foyer
Quand on est père au foyer, on a une multitude de tâches à effectuer au quotidien. Vous ne compterez pas vos heures. ID’ailleurs il ne vaut mieux pas , cela risque de vous démoraliser. Attention aussi à prendre bien en compte que le parent au foyer n’a pas de congés maladie. Par exemple, vous pouvez aisément imaginer sans doute le plaisir que j’ai eu à m’occuper de ma fille tout en ayant eu une bonne grosse intoxication alimentaire.
Savoir s’accorder du temps pour soi vous n’êtes pas qu’un homme au foyer
Il est pourtant ultra important de vous octroyer dans la semaine des moments seulement pour vous. De mon côté, j’ai choisi d’avoir une activité pro. Cependant vous pouvez aussi très bien choisir de jouer à la console ou aller faire du sport. Peu importe ! L’essentiel est de vous faire plaisir même si ce n’est que deux heures. Cela vous donnera une vraie bouffée d’air frais!
Devenir père au foyer pour un parfait CV d’homme au foyer
Eh oui! Devenir père au foyer, c’est en quelques années avoir la possibilité d’afficher un curriculum vitae hors du commun et qui attira la meutes des chasseurs de têtes. Vous ne me croyez pas? Jetez un œil sur mon CV et on en reparle 😉