Novembre est bien là. L’hiver pointe déjà le bout de son nez et se prépare à -à nouveau- coller ses pieds froids sur nos mollets…Brrrr…Il ne m’en fallait pas plus pour avoir comme des envies de soleil. Alors, à défaut de pouvoir partir, j’ai finalement dû me résoudre à terminer –enfin- l’article sur ma dernière destination lors de l’été dernier : La Croatie et notamment les chutes de Krka.
Et c’est finalement un excellent compromis joignant l’utile à l’agréable. Cela permet de replonger et de flâner dans des souvenirs de vacances lorsque dehors, l’odieux thermomètre daigne à peine dépasser les 10 degrés. Vous êtes témoin !? Il ne veut pas la jouer réglo’ ?! Pas Grave!! Vite, apportez-moi 16 litres de café, une bougie parfum monoï ! Montez le thermostat! Balancez une bande son « ambiance vacances »…Direction la Croatie et croyez-moi, on va lui faire sa fête à ce temps pourri !
Table des matières
Episode 1 : La Croatie…ou ce que j’en savais
Sachez d’abord, que pour moi, avant l’été dernier, la Croatie ressemblait à un patchwork assemblant une foule images plus ou moins réelles. Pour vous dresser rapidement le tableau, prenez une poignée de maisons en pierres, beaucoup de vert, une touche de toits oranges, sur un fond de mer turquoise. Bref un vrai bout de paradis… Mais pourquoi une telle vision ? Tout est issu de « la boîte à troubadours ». Et oui, étant un fervent adepte de la petite lucarne, j’ai régulièrement picoré de petits bouts de Croatie au fil des programmes.
L’horizon du petit écran
Les références ? Pour les plus récentes, il y a -d’abord- les différents lieux de tournages de la série Games of thrones. Dans cette dernière, la ville de Dubrovnik campe le rôle de Port Réal et la forteresse de Kliss près de ville de Split, celle de la cité de Meereen. Ensuite, concernant toujours les paysages, je me souviens parfaitement des différentes scènes de la partie Croate du film Largo Winch. Notamment celle où l’on découvre la côté Adriatique.
Ces sportifs de talents
Puis, le footeux impénitent que je suis, connait le damier rouge et blanc formant une partie du drapeau et le maillot croate, et bien sûr Luka Modric ou autres Davor Suker. Pour faire simple, pour moi le sportif du dimanche, la Croatie c’est ce petit pays très très fort dans plein de sports.
Quelques vestiges de l’époque communisme
Enfin, mes études m’ont amené à m’intéresser un peu à l’architecture et à son histoire. Du coup, dans ma construction mentale que je me suis faite de la Croatie, il y a une petite place pour des villes à l’architecture communiste issue de la période titiste.
Alors oui, c’est un beau petit bric-à-brac, je vous le concède. Et comme –à priori- je ne suis ni un riche héritier, ni un grand sportif pas plus qu’un membre de la maison des Lannister, un voyage en Croatie ne serait pas de trop pour mettre un peu d’ordre et un peu de réel dans la tête du bonhomme.
Episode 2 : Mon séjour en Croatie
Pour ce premier séjour en Croatie et –comme vous l’avez compris- avec le peu de références fiables sur ce coin d’Europe, nous laissâmes le hasard faire le choix de la destination à ma place. Bien plus fiable je vous l’assure.
Destination: L’île de Brac et la ville de Bol
Nous avons donc atterri sur l’une des îles qui bordent Split : L’île de Brac. Cette île de l’Adriatique est la 3eme plus vaste de Croatie en superficie. Son centre est parsemé de cultures de vigne, ou d’olives tandis que sur les côtes aux pieds de falaises rocheuses se laissent à découvrir les villes dont notre lieu de résidence : la ville de Bol. Cette dernière est clairement touristique mais qu’importe, lorsque le programme se définit en 3 points : « Manger, boire, et alterner piscine et plage ». Sur ce dernier point, j’ai eu la surprise de découvrir une plage originale : celle de Zlatni Rat.
La plage de Zlatni Rat
D’abord, on ne va pas se mentir, en cherchant une plage à Bol, je n’étais pas parti à la recherche du « spot » caché de l’île de Brac. Cependant, en se baladant sur le front de mer sous les pins, nous sommes tombé sur cette plage est très réputée. Une fois sur place, on comprend, tout de suite, pourquoi cette plage est l’une des plus photographiées de Croatie.
En effet, la plage s’avance sur environ 500 mètres dans la mer en formant un presque angle droit. Ce qui lui donne son nom de “corne d’or”. Elle est constituée de petits galets lisses d’un blanc magnifique et l’eau est translucide. Bref, j’avais posé ma serviette dans une carte postale et je ne comptais pas en bouger. Oui mais voilà, c’est le moment où ma tendre et chère m’avoua qu’elle voulait voir les chutes de Krka. Bien cuit au soleil, un verre à la main, détendu…J’avais baissé ma garde, elle en profita…délicieusement perfide.
Les chutes de Krka
Honnêtement, après coup, je suis très heureux d’avoir été gentiment poussé à visiter le parc national de Krka. C’est un véritablement un océan de vert et de fraîcheur avec de magnifiques cascades. Le parc de Krka se situe à 1h seulement de Split et propose un univers tout en nuances de verts totalement apaisant en plus des fameuses chutes de Krka.
La randonnée dans le parc national des chutes de Krka
Pour le découvrir, il faut emprunter un circuit de randonnée. Alors quand on dit « randonnée » c’est un bien grand mot, on est très loin du GR20 en Corse. Le parc s’étend sur 109 Km2 mais la balade à pied ne dure qu’une petite heure et demi et encore avec mon légendaire rythme de tortue.
Baignade au pied des chutes de Krka ou presque
Au cœur du parc, on put même se baigner au pied de superbes cascades. Le parc baigne dans une atmosphère hors du temps même avec la masse de touristes. Cet oasis de verdure fut l’une des très belle surprise de mon voyage. Je remercie encore ma moitié d’avoir glisser innocemment « tu connais les chutes de Krka? » J’appris trop tard, qu’il existait la possibilité d’entrer dans le parc national de Krka par une balade sur l’eau à partir d’une autre entrée du parc.
Split et Trogir un petit aperçu de la Dalmatie
Enfin, en allant aux chutes de Krka, nous sommes passés par la ville de Split. L’aperçu que nous en avons eu avec ses toits de briques rouges, a titillé notre curiosité. Après avoir pris quelques renseignements, nous avons pris un autre jour sur mon précieux temps de farniente pour visiter un peu la ville et sa petite voisine Trogir. Nous avons consacré la matinée à la cité médiévale de Trogir. C’est clairement mon autre coup de cœur du séjour. Cette petite cité sur une île et entourée de remparts a un charme fou. Ses petites ruelles pavées sont magnifiques et on aime presque à s’y perdre.
Concernant l’après-midi, nous avons décidé de faire en priorité le palais Dioclétien, puis le centre autour du port. Nous avons fini assis à une terrasse…des gens qui parlent autour….ne rien comprendre…J’avais saisi cet instant que j’affectionne à chaque voyage à l’étranger: cette impression d’être englouti dans la vie du pays. Je l’avais. Ainsi, je pouvais m’en retourner à ma serviette et finir mes vacances farniente avec le sentiment du devoir accompli.
Episode 3 : univers alternatif : le plancher des vaches comme horizon
Bien sûr, dans un univers l’alternatif, j’aurais pu très bien ne pas avoir la possibilité de prendre l’avion pour découvrir une partie de la Croatie. J’aurais très bien pu rester sur le tarmac. Pourquoi ? Je suis un vrai phobique de l’avion mais qui se soigne. La posologie ? Bière avant et champagne à bord. Ce n’est pas la classe mais cela permet de gérer ce très mauvais moment à passer pour moi.
Mais voilà, mon esprit est têtu et tente encore de me piéger. Lors du voyage précédent, je m’aperçus à l’embarquement que ma carte d’identité avait expiré. J’ai pu, certes, décoller mais en singeant une décharge indiquant que je prenais le risque d’être refoulé une fois sur place. Alors croyez-moi, cette fois-ci, j’avais ma carte d’identité à jour. Cependant mes grands ciseaux que j’avais perdus depuis des mois ont trouvé très drôle de se glisser dans mon sac de voyage. La douane en « mode Vigipirate » et moi-même avons trouvé cela beaucoup moins marrant. Pour les douaniers c’était eux ou moi. Pas de sentiments! Confisqué les ciseaux! Cela leur fera les pieds!
Enfin, j’aurais très bien pu foirer ma posologie de bière/champagne. Et ainsi fini par faire une Jean Luc Delarue durant le vol. Alors, contraint de faire demi-tour, j’aurais rejoint le plancher des vaches sous le regard noir des autres voyageurs. Comment aurais-je pu vivre avec cette vive déconvenue, vivre sans avoir eu la chance de voir les chutes de Krka…
et surtout comment aurais-je pu vivre sans savoir dire le mot bière en croate…