Le malade imaginaire de la comédie française au cinéma Pathé Rives de l’Orne

Au cours de notre vie, il existe des choses que nous nous interdisons sans réellement savoir pourquoi. Chez moi, c’est le théâtre qui subit cette auto censure. Il peine à faire même de la figuration au sein de mon « vécu culturel ». Une forme de regret mais  surtout de résignation s’est peu à peu installée jusqu’à me convaincre que cet art n’était finalement pas pour moi. Alors lorsque le Pathé Rives de l’Orne me proposa de découvrir dans leur cinéma une représentation théâtrale interprétée par la Comédie Française, j’étais certes curieux mais également sceptique sur ma capacité à apprécier la représentation. Néanmoins, le fait que ce soit Le Malade imaginaire, un véritable classique de Molière, qui soit proposé avait un côté rassurant pour moi. Ensuite, l’idée de découvrir la Comédie Française au cinéma avait quelque chose de trop intrigant pour que je ne tente pas l’expérience.

Un rapport au théâtre contrarié avant de voir la comédie française au cinéma

Le théâtre au sein du système éducatif

Soyons clair, la dernière fois que j’ai assisté à une représentation de théâtre j’étais au lycée. C’était presque dans une autre vie. Je trouve d’ailleurs que c’est une très bonne chose que le système éducatif m’ait offert cette fenêtre. Cet art m’était alors presque totalement étranger. J’avais bien étudié de façon littéraire certaines pièces, mais avant mon passage au lycée je ne l’avais jamais pratiqué en tant que spectacle vivant. L’expérience et l’idée me semblent encore aujourd’hui propices à susciter des vocations ou à minima à faire naître un intérêt certain pour cette forme artistique. Hélas cela n’a pas fonctionné comme cela aurait sans doute dû avec moi.

En effet, ma prof de l’époque avait une vision particulièrement élitiste et souhaitait tirer notre classe vers le haut. Alors nous avons eu la chance (ce n’est pas ironique) de découvrir Anton Tchékhov et deux de ses œuvres (La Mouette et Ivanov) au théâtre. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile d’accès. Rétrospectivement je comprends et finalement abonde, aujourd’hui, en son sens. Et je ne crois pas que la rupture s’est faite ici.

Un drôle d’oral de français

Non…C’est sans doute plus le jour de l’oral du bac de français où j’ai dû présenter une liste d’œuvres et de thèmes dont l’une s’intitulait « La thématique érotico-culinaire au théâtre ». Thématique qui fut choisi par l’examinateur parce qu’il «  trouvait cela drôle et original ». Sans aucun doute en tant qu’examinateur ! Avec le statut d’élève de première, j’ai trouvé le moment beaucoup moins drôle et « légèrement »  gênant de « passer à l’acte » lorsqu’il me fallut entre autres expliquer des métaphores quelque peu graveleuses lors cet examen. J’en plaisante aujourd’hui car je m’en suis tiré avec un petit onze. Mais croyez-moi, cela m’a vacciné pour un moment du théâtre.

Ensuite, les seules fois où j’ai tenté de renouer avec le théâtre, c’est en allant voir des troupes amateurs que des amis avaient intégrées. J’étais beaucoup plus âgé et sans doute plus à même d’apprécier cet art. Hélas, ils ne proposaient que le style vaudeville que je n’apprécie absolument pas. Depuis plus rien…

Le principe de cette séance de La Comédie Française au cinéma avec Pathé

Le concept des « Pathé Live » et séance de la comédie française au cinéma

Tout d’abord, il faut savoir que cette séance du Malade imaginaire était loin d’être un « one shot ». Les Cinémas Gaumont Pathé proposent avec leur concept Pathé Live depuis 2008 des spectacles en direct ou dans les conditions du direct. Ainsi on peut assister à des pièces de la Comédie Française, à des opéras du Metropolitan Opera de New-York ou encore des ballets du Théâtre Bolchoï de Moscou. Et il n’y a pas que ce volet classique au sein du Pathé Live. En effet, d’autres contenus plus alternatifs sont proposés avec la retransmission de concerts tels que celle de Gorillaz, ou encore des expositions filmées. Le cinéma Pathé Rives de l’Orne de Caen.

Comment se déroule une séance Pathé Live au cinéma Rives de l’Orne

Pour réserver, c’est aussi simple que pour une séance de cinéma. Ensuite, vous venez, vous vous installez dans votre fauteuil et le rideau s’ouvre…à l’écran. Que dire finalement de cette captation d’un spectacle vivant ?  Il y a bien entendu un plan large frontal de la scène comme si vous étiez un spectateur dans la salle lors de la représentation.

Cependant, il serait réducteur de réduire cette séance de théâtre à ce seul plan fixe. En effet, il existe également un travail de réalisation à partir de caméras latérales qui proposent des gros plans lors de certaines scènes. Cela permet notamment d’appuyer sur l’émotion ou des ressorts comiques. C’est à mon sens ce qui distingue les séances Pathé Live de l’expérience d’un spectateur au théâtre. Cette mise en images orchestrée par un regard différent du nôtre me semble être un excellent moyen pour le théâtre de s’ouvrir à un nouveau public.

une séance Pathé Live: un mariage de deux arts anciens

De plus, la rencontre de ces deux arts, permet au théâtre -cet art éphémère- de s’inscrire dans la durée. Il peut être partagé au delà de la représentation et ainsi s’inscrire dans la mémoire collective. Bien entendu, je ne nie pas qu’il existe une certaine déperdition en matière de présence d’acteurs. Cependant l’importance de ce mariage a été parfaitement comprise par L’institution qu’est la Comédie Française, dès l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Lors de cette dernière, il est déjà possible de voir au cinéma l’ancienne sociétaire Sarah Bernhardt en Hamlet mais aussi Suzanne Reichenberg, Coquelin Cadet, Maurice de Féraudy également membre de la Comédie Française.

Le malade imaginaire de la Comédie Française au Pathé rives de l’Orne de Caen

Le contexte de la pièce Le malade imaginaire

Le Malade imaginaire est une œuvre écrite par le dramaturge Molière en 1673. Auteur de nombreuses comédies dont les très célèbres L’Avare, Le Tartuffe, Les Fourberies de Scapin qui se moquent et critiquent les défauts des hommes.  Le malade imaginaire qui fut sa dernière réalisation n’y fait pas exception. Elle est perçue par certains comme son testament théâtral.

Acteur et directeur de troupe, Molière jouait au sein de ses propres créations. Dans Le malade imaginaire, il a tenu le rôle principal d’Argan. Cependant cela ne dura que peu de temps. En effet, à la quatrième représentation de la pièce, le 17 février 1673, Molière tombe « réellement » malade. Pris de convulsions et de crachements de sang, ses comédiens ferment les rideaux. Évanoui, Molière est transporté par des médecins chez lui où il décèdera quelques heures plus tard.

Le fauteuil d’Argan dans lequel Molière était lors de cette dernière représentation est encore visible aujourd’hui dans la galerie des bustes de la Salle Richelieu de la Comédie-Française. II apparaît sur scène le 15 Janvier le  jour anniversaire de la naissance de Molière.

Résumé de la pièce Le malade imaginaire

Cette pièce tourne autour d’Argan « le malade imaginaire » qui vit entouré de médecins. S’imaginant gravement malade, il se soumet à toutes sortes de remèdes prescrits par ces derniers.  Il souhaite marier sa fille Angélique à un médecin -Thomas Diafoirus- afin d’avoir un gendre médecin qui s’occuperait de ses maux. Pour sa part, Angélique aime le jeune Cléante. Béline, la deuxième épouse d’Argan, de son côté, simule des soins attentionnés et veut envoyer Angélique au couvent afin d’hériter à la mort de son mari. La servante Toinette et Béralde, le frère d’Argan, s’invitent alors dans ce jeu de dupes.

Les thèmes du Malade imaginaire de Molière

Malades, médecins et médecine

Le thème central de la pièce Le malade imaginaire est bien entendu le rapport à la médecine. Dans cette « comédie médicale », Molière se moque à la fois de la crédulité des malades et des aspects prétentieux de la médecine et des médecins. Ainsi dans la pièce, Argan se fait faire des saignées et des purges et absorbe de multiples remèdes, prescrits par des médecins pédants, plus soucieux de plaire à leur patient pour conserver une « rente » que de les aider à améliorer leur santé.

Ainsi, Le malade imaginaire raille tour à tour les hypocondriaques et les médecins qui jouent la comédie à leurs patients, la prétention de la médecine et enfin le rapport irrationnel qu’entretiennent les patients avec la médecine.

Au-delà de la maladie et de la médecine, nous pouvons également voir cette pièce comme une façon de rire sur la mort. Argan a peur de mourir, Angélique et Cléante évoquent le suicide si l’on les sépare. Même la plus jeune fille d’Argan simule la mort pour échapper à la correction de son père. Le dénouement de la pièce se fait même autour de la simulation également de la mort d’Argan.

L’amour et le mariage dans Le malade imaginaire

Dans Le Malade imaginaire, Molière évoque trois types de mariage. : Le mariage forcé, le mariage d’intérêt et enfin le mariage d’amour. Au travers de ces mariages, c’est surtout la condition féminine dans la société française du XVIIe siècle qui se donne à voir et par extension finalement celle de la nôtre.

Tout d’abord on y voit le mariage forcé : Argan veut marier sa fille  à Thomas Diafoirus un médecin pour avoir à disposition quelqu’un qui pourra soigner ses maladies imaginaires. Cette volonté égoïste ne tient absolument pas compte des sentiments qu’éprouve sa fille notamment vis-à-vis de Cléante.

Ensuite, il est aussi évoqué dans Le malade imaginaire, le mariage d’intérêt. C’est autour de Béline, la seconde femme d’Argan que ce type de mariage est mis en scène.  Ce personnage hypocrite fait semblant d’aimer et d’assister son mari Argan dans la maladie enfin…dans ses maladies imaginaires. En vérité il n’en est rien, son mari la dégoûte et elle n’attend que la mort de celui-ci.

Enfin avec Angélique et Cléante c’est bien de mariage d’amour dont parle Molière dans Le malade imaginaire. Les deux amoureux s’aiment malgré la décision d’Argan le père. Leur amour est secret. Les amoureux se voient en cachette car une telle union ne relève pas des conventions sociales de l’époque.

La mise en scène de Claude Stratz du Malade imaginaire de la Comédie Française au cinéma

La mise en scène du malade imaginaire par Claude Stratz et la captation de Dominique Thiel

Professeur de théâtre et directeur du Conservatoire national supérieur d’art dramatique, Claude Stratz a mis en scène de nombreuses pièces d’auteurs. Sa mise en scène du Malade imaginaire a été créée en 2001 et continue d’être jouée après sa mort en 2007 suivant ses directions mais avec des distributions différentes. La pièce et sa mise en scène font désormais partie de ce que l’on nomme le répertoire. Concernant la captation pour Pathé Live, c’est l’œuvre du réalisateur Dominique Thiel.  Ce dernier a déjà filmé de nombreux spectacles vivants et notamment déjà du Molière avec Les Fourberies de Scapin dans la mise en scène de Denis Podalydès.

Depuis sa création la pièce a été interprétée et réinterprétée de multiple façons. Par exemple, Argan a été tour à tour joué malade, en pleine santé, tyrannique, ou encore victime. C’est sans doute dû à la capacité des textes de Molière à se prêter à des lectures différentes. Peut-être également parce que chez Molière le comique et le tragique sont finalement étroitement imbriqués.

Ici dans la réalisation de Claude Stratz j’ai particulièrement été frappé par la reprise de certains éléments de la commedia dell’arte. La musique, les masques dans les intermèdes mais également la farce et les ruses me semblent être  les ingrédients repris à ce genre.

Les comédiens dans Le Malade imaginaire de la Comédie Française diffusé au cinéma Rives de l’Orne

N’étant pas un « spécialiste » du théâtre, je ne me permettrais pas de passer en revue l’ensemble des comédiens de la Comédie Française que j’ai eu le plaisir de voir sur scène pour la représentation du Malade imaginaire. Cependant, je ne pouvais pas non plus passer sous silence ce que j’ai perçu sur l’interprétation de certains d’entre eux lors de cette représentation.

L’interprétation d’Argan par Guillaume Gallienne

Guillaume Gallienne est un comédien que j’ai appris, avec le temps, à réellement apprécier. J’ai longtemps été réfractaire à lui, surtout par ses choix de rôles et de films (notamment les biopics que je déteste depuis toujours). En effet, le jeu de ce sociétaire de la Comédie-Française n’est nullement en cause, je le trouve même plutôt fin et habile.

Dans sa prestation d’Argan, j’ai retrouvé ses qualités. En faisant passer son personnage de l’obsession à l’aveuglement en passant par la tendresse, Guillaume Gallienne démontre toutes ses qualités d’adaptation et toute sa palette. Cependant, il m’a encore plus impressionné sur le trait de caractère particulier qu’est l’hypocondrie. Cette hantise obsessionnelle de la maladie aurait pu être un piège pour le jeu de Guillaume Gallienne. Il n’en fut rien. Il a su jouer sur le fil du ridicule avec justesse. C’est à mon sens l’un des sentiments les plus difficiles à jouer, et son caractère comique peut vite tomber à plat si il est sur joué et sous joué. Ici, il utilise beaucoup, et avec précision, les intonations et les gestes pour faire passer subtilement ce ridicule.

Toinette et ses fourberies par Julie Sicard

C’est à mon sens un personnage tout aussi central que celui d’Argan. Toinette est d’ailleurs l’une des servantes les plus célèbres du théâtre. Pleine d’énergie, intelligente mais également effrontée, elle invente de multiples stratagèmes pour qu’Argan découvre la vérité sur sa femme et qu’il renonce au mariage de sa fille avec un médecin.

Même impertinente, Toinette est dévouée et fidèle à son maître malgré les colères, les injures et les coups de bâton qu’Argan fait pleuvoir sur elle. Elle sait même renverser la hiérarchie entre maître et serviteur à plusieurs reprises. Elle est finalement la femme de confiance d’Argan avec une certaine liberté de parole que d’autres non pas vis-à-vis de lui. Il y a d’ailleurs un côté « vieux couple » entre Toinette et Argan.

Enfin, j’aime également le fait qu’il existe une certaine mise en abyme, lorsque Toinette -personnage de théâtre- met en scène, joue afin de révéler la vérité à tous.

Béralde, le  frère interprété par Alain Lenglet

Je tenais également à évoquer la prestation d’Alain Lenglet en Béralde. Je ne connaissais absolument pas ce comédien qui a fait l’essentiel de sa carrière au théâtre. J’ai trouvé que, malgré une apparition tardive à la fin de l’acte II, il a éclairé la pièce de sa prestation. Une vraie présence comme aiment dire certains.

Cette présence est peut-être également le fruit du rôle du personnage dans la pièce. Il est le frère d’Argan mais surtout il agit comme son conseiller lorsqu’il apparaît. Béralde est très raisonné et réfléchi. La scène III de l’acte 3 en est d’ailleurs l’exemple parfait. Mais surtout, elle permet au personnage de se lancer dans des déclarations qui contestent la médecine et la maladie de son frère. La force de ce passage, et sa profondeur ainsi que l’écho qu’il peut trouver aujourd’hui, me donnent envie de revoir la pièce.

Les réflexions inhérentes à cette pièce de la comédie française au cinéma

Mon rapport au théâtre modifié après avoir vu la Comédie Française au cinéma

Tout d’abord, pour une personne comme moi qui a une certaine appréhension sociale de se rendre dans un théâtre, les séances de la Comédie Française diffusées par le Pathé Rives de l’Orne sont une très belle porte d’entrée pour nouer ou renouer des liens avec le théâtre. Le côté populaire du cinéma n’est sans doute pas étranger à ce sentiment d’accessibilité.

Le choix de reprendre contact avec le théâtre par une pièce dite « classique » semble être également une bonne chose. Cela permet d’avoir quelques repères culturels. Même sans les avoir vues, on connaît peu ou prou les thématiques à l’œuvre dans les pièces de Molière.

Le format particulier du concept du Pathé Live et la mise en scène qui s’approchent parfois du cinéma permet de ne pas être tenté de décrocher en cas d’unique plan large frontal de la scène.

Enfin, soyons honnête, la présence de Guillaume Gallienne au casting du Malade imaginaire est le quatrième et dernier élément qui m’a séduit. Clairement je ne peux que recommander ces séances pour les personnes comme moi ou comme celles qui veulent voir des spectacles de troupes mondialement reconnues sans se déplacer à Paris, New York ou Moscou.

Le rapport à la médecine: enjeu du malade imaginaire

Du malade imaginaire aux crises d’angoisse

Je suis une personne cartésienne et plutôt scientiste. Et pourtant, de façon irrationnelle j’ai depuis bientôt dix huit ans des épisodes plus ou moins longs de crises d’angoisse. Elles se matérialisent par des crises de panique totale liées à la peur de mourir dans l’instant. Globalement, ces crises se forgent autour des maladies qui ont la capacité de tuer dans l’heure. Ainsi au fil du temps, une certaine hypocondrie sélective s’est installée chez moi. Elle n’en appelle à aucune longue maladie type cancer, mais bien plus à la crise cardiaque et à l’AVC.

Dans ces conditions, il m’est parfois difficile de distinguer les symptômes d’une maladie de ceux d’une crise d’angoisse. A tel point qu’une nuit, j’ai terminé aux urgences pour une explosion de la vésicule biliaire car incapable de démêler mes douleurs physiques de mes sensations corporelles liées à  l’angoisse. Bien entendu, cet épisode assez grave n’a pas spécialement arrangé les choses. Bon, ne les a finalement pas non plus aggravés.

Alors les paroles d’Argan et sa recherche de maladie font quelque peu sens pour moi. L’échange entre Argan et Béralde ressemble à certains de mes dialogues intérieurs lorsqu’une crise pointe son nez. Dans certaines scènes, j’ai même ri (sûrement seul) d’Argan car il me renvoyait à mes propres angoisses. Et il est bon et finalement sain de rire de ses angoisses, et pour tout un chacun de s’interroger sur notre propre relation aux médecins, aux médicaments et à la médecine.

La place de la médecine dans la société

La médecine a toujours eu une place particulière dans l’imaginaire collectif. Le malade imaginaire va plus loin que de simplement interroger sur les pratiques médicales du XVIIe siècle. Le malade imaginaire –pourtant classique- est une œuvre dont la modernité ne peut se démentir.

Dans cette période de Covid-19 où la médecine a pris une place majeure dans notre société, la phrase « vous ne croyez donc point à la médecine »  fait sens. En effet, je pense que nous éprouvons actuellement le besoin -conscient ou inconscient- de « croire» en elle.  D’ailleurs, il n’est pas innocent dans la mise en scène du malade imaginaire de voir les médecins se désinfecter les mains avec un « gel hydroalcoolique imaginaire ». Le frottement des mains est d’ailleurs amplifié par les micros portés par les comédiens.

Enfin, Le Malade imaginaire nous interroge également sur la médecine en général mais aussi comment sont formés les médecins. Une réflexion peut être aussi menée sur notre tendance à croire qu’elle guérit tous les maux et qu’elle est presque capable de vaincre la mort. Et finalement, par extrapolation, la médecine ne se pose-t-elle pas comme une nouvelle religion ?