Il y un temps pour tout et arrive un moment où dans un foyer se fait ressentir le besoin d’une certaine protection financière. Que ce soit pour soutenir ses proches après son décès ou pour envisager un avenir empli de projets, la question du « comment » se pose de façon quasi irrémissible. Dans ces perspectives, il faut souvent se pencher dans l’univers foisonnant des finances, et il existe souvent une véritable confusion entre l’assurance décès et l’assurance vie. Les deux émergent souvent au moment du choix, un peu comme des personnages complexes d’une pièce théâtrale où nous serions l’acteur principal. Au-delà des chiffres et des clauses, ces deux contrats tissent respectivement des narrations financières différentes jusqu’à ce que tombe le grand rideau de la vie. Quelles sont donc les caractéristiques de ces contrats ? Comment et à quelles fins y  souscrire ?

L’assurance décès : Gagner en sérénité en protégeant financièrement vos proches

Commençons par faire simple, l’assurance décès est un contrat d’assurance. Celle-ci, telle votre doublure, assurera une protection immédiate, un filet de sécurité à vos proches lors du dernier acte de votre vie. En effet, en cas de décès, et après avoir réglé vos primes à l’assureur, ce dernier versera en contrepartie un capital à vos bénéficiaires au moment de votre décès.

Pourquoi contracter une assurance décès ?

protéger ses prochesContracter ce type de contrat c’est faire preuve de responsabilité et de prévoyance. En effet, cet outil est destiné à protéger ses proches en cas de décès. En léguant un héritage financier mais aussi en proposant des aides administratives, un soutien psychologique ou encore des services d’assistance à domicile, il offre véritablement de la tranquillité d’esprit face à de potentielles difficultés de la vie ! Selon les contrats, une indemnisation est également prévue dans les cas suivants d’un accident ayant engendré le décès ou une invalidité mais aussi une maladie à la seule condition qu’elle se soit déclarée après l’ouverture du contrat d’assurance décès.

Ainsi souscrire une assurance décès peut être intéressant pour rembourser un prêt en cours ou financer les futures études des enfants après son décès.

Le fonctionnement de l’assurance décès

La première chose à bien comprendre dans une assurance décès est que le versement des primes est à fonds perdus ! Ce qui signifie que si on décide de clôturer une assurance décès, on ne peut pas percevoir le capital prévu par le contrat et selon les versements de primes. On peut souscrire à deux types d’assurance décès.

Le premier est temporaire (10, 15, 20 ou 25 ans, souvent choisi selon l’âge de souscription). Si le risque assuré ne se réalise pas  (décès ou invalidité complète) souscripteur à la date de fin fixée au contrat, l’ensemble des cotisations versées sont perdues.

Le second type est l’assurance décès vie entière. Pour faire simple, c’est un contrat à vie où le souscripteur verse des cotisations tout au long de sa vie. Le contrat s’interrompt uniquement au décès du souscripteur. Là encore sauf résiliation demandée par le souscripteur, mais ici encore cela entraînera la perte des fonds investis.

Le coût d’une assurance décès

Le montant des cotisations décès varie selon l’organisme d’assurance que l’on choisit mais aussi et surtout selon différents facteurs propres à votre situation personnelle. De ce fait, les éléments suivants feront varier immanquablement vos cotisations.

  • Votre âge lors de l’ouverture du contrat (Plus vous êtes âgé, plus les cotisations seront élevées car l’organisme prend plus de risques)
  • La valeur du capital garanti que vous choisissez.
  • Les différentes garanties que vous souhaitez souscrire (la complexité de certaines polices peuvent sembler être un script en latin donc n’hésitez pas à demander des éclairements pour éviter les malentendus).
  • Votre état de santé et bien sûr votre mode de vie (notamment si vous êtes fumeur ou non-fumeur).

cout d'une assurance décès

Cependant pour vous donner un ordre d’idée, pour un souscripteur âgé de 30 ans avec un capital garanti de 15.000 euros, les cotisations seront en moyenne de 2 euros par mois. A 60 ans et pour garantir le même montant, la prime s’élèvera à  environ 15 € par mois.

Quelle fiscalité régit le capital de l’assurance décès ?

Eh oui, la question est loin d’être négligeable surtout lorsqu’on est soucieux de garantir une certaine « quiétude » à ses proches après son décès.

Sachez d’abord que le capital qui sera versé au bénéficiaire n’est pas soumis aux droits de succession ! Cependant, attention car après 70 ans les cotisations versées entrent dans la succession (donc imposable).

Ensuite, seconde chose à bien savoir lorsqu’on fait le choix de l’assurance décès, c’est que la part du capital décès qui excède 152 500 € devient imposable à l’impôt sur le revenu (dans la limite du montant total de la dernière cotisation annuelle versée avant vos 70 ans).

 Qui peut être bénéficiaire de l’assurance décès ?

Lors de la signature de votre assurance décès, vous devez obligatoirement désigner une personne ou des personnes comme bénéficiaire. Cela peut être conjoint, compagnon, ou encore des enfants. Enfin, contrairement à l’assurance vie que nous allons aborder toute de suite, vous pouvez vous désigner comme le bénéficiaire de votre contrat d’assurance.

 

L’assurance vie : Un bouclier financier accompagnant votre horizon des possibles

L’assurance vie est souvent considérée comme le couteau suisse de la planification financière. Pour nombre d’investisseurs, ce placement incarne une véritable garantie de stabilité mais aussi de perspectives. En effet, l’assurance vie est à la fois une protection contre les aléas de la vie et un terrain fertile de par la croissance des fonds investis.

Plus factuellement, l’assurance-vie est un produit d’épargne à moyen ou long terme. La signature de ce type de contrat permet à un assuré – en contrepartie du paiement de primes- de bénéficier à terme (pour lui ou ses bénéficiaires) d’une rente ou d’un capital.

Pourquoi contracter une assurance vie ?

souscrire une assurance décès ou une assurance vieComme vous l’avez compris, l’assurance vie permet donc de se constituer un capital sur le moyen/long terme. Outre le fait de constituer un excellent filet de sécurité face aux aléas de la vie, il permet également de « financer vos projets pour l’avenir ». Par exemple, mes contrats peuvent être ouverts dans l’objectif de compléter une retraite ou constituer un capital à terme pour financer un achat immobilier. De plus, l’assurance-vie est un excellent outil de transmission de son patrimoine. En effet, elle bénéficie d’une fiscalité avantageuse et offre une grande liberté dans le choix des bénéficiaires.

Le fonctionnement de l’assurance vie

Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe de multiples options en matière d’assurance vie s’adaptant aux appétits de chacun. Cependant on distingue deux « grandes familles » de contrat d’assurance vie.

  • Le contrat mono-support aussi appelé fonds en euros

Ces contrats sont le plus souvent privilégiés par les personnes au profil d’épargnant. La raison est simple, dans les contrats mono-supports, les versements effectués sont garantis mais –bien entendu- en contrepartie le rendement est limité.

  • Le contrat multi-supports aussi appelé contrat en unités de compte

Concernant les contrats multi-supports, ils sont généralement composés d’une part de fonds en euros et d’une part en unités de compte. Avec ce type de contrat, il est important de savoir qu’une assurance-vie en unités de compte est plus risquée que le fonds euros ! En effet, ici les versements ne sont pas garantis et selon l’évolution des marchés, il n’est pas à exclure une perte de capital. Le risque est là et varié selon les supports d’investissement (plus ou moins volatiles) choisis. Il faut donc posséder un véritable profil d’investisseur pour faire ce choix.

Une fois votre choix établi, vient le temps de l’ouverture du contrat avec un versement initial. De ce fait, vous vous engagez à verser des primes -ponctuelles ou périodiques- afin de constituer un capital. Les versements sont donc libres, et de plus, l’assurance-vie n’est pas plafonnée ! C’est un vrai plus vis-à-vis du Livret A (22 950 € au maximum) et du LDDS (12 000 € au maximum).

Lorsqu’on opte pour une assurance vie, il est également conseillé d’épargner pendant au moins huit ans. Après cette période, on bénéficie d’une fiscalité plus avantageuse et proportionnellement moins de perte dû aux frais de dossier et de gestion. Cependant il est toutefois possible d’effectuer des rachats partiels ou total de votre capital accumulé dès que vous le souhaitez.

Le coût d’une assurance vie

cout assurance vie

Tout d‘abord, il faut évoquer les frais associés aux contrats d’assurance vie. Ces derniers peuvent également être perçus comme des billets d’entrée parfois onéreux. Ils nécessitent donc une réflexion minutieuse avant de faire le choix de cette performance financière. En effet, l’ensemble de ces frais mis bout à bout impactent plus ou moins les gains escomptés.

Avec un taux de rentabilité des fonds de 2,5 % en moyenne en 2023, il convient d’être attentif aux montants des frais d’adhésion, des frais de versement, des frais de gestion, des frais d’arbitrage ou encore de rachat. Ces frais sont forfaitaires ou proportionnels et variables en fonction du type de support choisi. A ce titre, je ne peux que vous conseiller de faire un véritable benchmarking de ce que proposent banques et assureurs tant ces frais varient selon l’établissement.

Quelle fiscalité régit le capital de l’assurance vie ?

En premier lieu, il faut savoir que la fiscalité de l’assurance vie est véritablement optimale après une durée de détention de 8 ans. Son capital n’est jamais taxé, seules les plus-values le sont ! Le taux est fixé en fonction de l’ancienneté du contrat d’assurance vie.

Ainsi, si le contrat a entre 0 et 8 ans, les plus-values des primes versées sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30%. Au-delà des 8 ans, vous bénéficiez d’un taux d’imposition (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux) de 24,7 % sur les plus-values si les primes versées sont inférieures à 150 000 euros.

Dans le cadre d’une souscription ayant pour but de préparer une succession, l’assurance vie permet en partie d’échapper aux règles successorales. En effet, les contrats souscrits au nom du conjoint ou du partenaire de Pacs, des frères et des sœurs sont exonérés (sous conditions) des droits de succession. Même sans lien de parenté, un capital (pouvant s’élever jusqu’à 152 500 euros) peut être versé sans que la personne soit soumise aux frais de succession.

Qui peut être bénéficiaire de l’assurance vie ?

bénéficiaire assurance vie

A ce titre, le souscripteur jouit donc d’une très grande liberté pour désigner son bénéficiaire. Celui-ci peut-être le souscripteur lui-même ou qui il souhaite tant qu’il la désigne naturellement dans son contrat d’assurance vie.

C’est-à-dire que – outre le souscripteur-  cela peut être un conjoint (ou même un ex-conjoint avec lesquels vous avez divorcé et qui sera en charge de vos enfants), des enfants, un membre de la famille, une personne sans lien de parenté et même une personne morale. Enfin, un même contrat peut désigner plusieurs bénéficiaires. A la clôture du contrat, chacun percevra une part du capital constitué.